Ray Lamontagne- Brio incontestable, star incontournable de la Folk actuelle
Son histoire aux accents de légende, ne peut que nous donner encore plus envie de pénétrer un univers musical qui se suffit pourtant à lui-même. Pour faire sans complaisance, parce que tomber dans le pathos pourrait nuire à son génie sans fioritures, on va tâcher de se souvenir rapidement. Ray est né en 1973 dans une famille de nomades, à Nashua dans le New Hampshire. Si papa est musicien, les aléas de la vie l’en sépare rapidement et Ray Lamontagne pousse aux bons soins d’une mère qui ballotte ses six enfants de ville en ville. Loin d’éprouver des ambitions artistiques, Ray Lamontagne décroche un diplôme d’enseignement secondaire en dépit d’une scolarité chaotique et se retrouve _ on y est !_ dans une usine où l’on confectionne des chaussures à Lewiston. Puis un matin, à 4h00, voilà que Ray Lamontagne est frappé d’un déclic, sinon du coup de foudre qui a changé sa vie, et la nôtre ! Il entendait « Treetop Flyer » de Stephen Stills, pour la première fois…
Les jeux étaient faits, et il faut croire que l’Histoire a ramené ce songwriter hors du commun au tracé qui lui était dévolu. Première tournée en 1999, mais on l’attend encore jusqu’en 2004 pour qu’il nous Trouble une première fois avec un album pour le moins inoubliable. Oui ! Trouble a paru, comme un joyau égaré de la fin des sixties, comme un joyau rétro, subtile mélange de folk et de soul, enfin révélé et se dispensant sans mal d’un certificat d’authenticité. Avec Till The Sun Turns Black en 2006 et Gossip The Grain en 2008, Ray Lamontagne s’inscrit dans la durée et s’élève au-delà de la magie opérée par sa voix, en l’assortissant d’arrangements musicaux enrichis.
Ses balades, écrites à merveille, nous embarquent sans nous enfoncer dans les tourments de l’âme humaine, dans les tourments qui peuvent être ceux d’un trentenaire natif américain que l’on imagine volontiers comme le « loner » de Neil Young. Et puis, Neil Young n’est pas si loin dans notre playlist, car la voix de Ray est un exquis mélange qui allie le timbre acide et tranchant d’un Neil Young à la saveur soul profonde d’un Otis Reeding.
Ray la montagne. Gaie et douloureux comme la vie, altruiste et solitaire comme l’Homme, prégnant comme l’amour, enivrant, absolu ! Il serait dommage de vivre en se privant du fantasme d’être la femme de Trouble, ou l’homme qu’elle tirera du trouble.
Articles liés
“Une trilogie new-yorkaise”, Paul Auster en miroir d’Igor Mendjisky au Théâtre de la Ville
Dans une fresque en forme de thriller de près de quatre heures avec entractes, Igor Mendjisky déclare sa flamme à l’écrivain américain Paul Auster et sa “Trilogie new-yorkaise”. Trois romans constituent les trois histoires qui croisent des détectives et...
Effets visuels (VFX), jeux vidéo et animation : l’école américaine GNOMON intègre le groupe EDH
GNOMON, établissement d’enseignement supérieur privé américain, spécialisé dans les domaines des effets visuels (VFX), des jeux vidéo et de l’animation, intègre le Groupe EDH, leader français de l’enseignement supérieur spécialisé dans la formation aux métiers créatifs. Fondée par Alex...
“We Are Here, le street art entre au musée” : le livre de l’exposition au Petit Palais est disponible aux Éditions Albin Michel
Le livre de l’exposition-événement “We Are Here”, curatée par Mehdi Ben Cheikh au Petit Palais, disponible aux Éditions Albin Michel le 20 novembre. “Après la Tour Paris 13 ou Boulevard Paris 13, Paris est désormais le rendez-vous incontournable du...